Anthony Mahé est fondateur d’EccoWeb. Après une quinzaine d’années à la tête d’une agence de voyages en ligne, Anthony a décidé de mettre à profit son expertise dans le domaine de la communication digitale. Conscient des enjeux de la pollution numérique, EccoWeb propose à ses clients d’intégrer une dimension durable et écologique dans leur stratégie de communication.
Comment devient-on un entrepreneur engagé ?
Lorsque j’ai décidé de lancer mon activité dans le marketing digital, j’ai tout de suite souhaité y intégrer une dimension durable. En effet, je travaille aujourd’hui dans un secteur ayant un impact considérable sur la nature, sans même que la majorité des acteurs de ce secteur n’en aient conscience. Mon but est donc triple : informer, agir et je l’espère, convaincre autour de moi.
Au-delà du constat, agir reste le plus important car il y a urgence. Chaque année, des millions d’hectares de forêts disparaissent sous nos yeux. Intégrer une démarche durable dans la communication digitale est un bon début, mais les effets sont anecdotiques à court terme. D’où ma volonté de compléter cette démarche avec une action plus concrète et immédiate encore, et ce rapprochement avec la communauté all4trees.
Quels sont les défis sociétaux et environnementaux auxquels souhaitent répondre EccoWeb ?
L’hyper-digitalisation de nos sociétés engendre une pollution dite numérique, qui est mesurable et quantifiable. L’industrie du digital représente 4% des émissions de gaz à effet de serre sur la planète, c’est 1,5 fois plus que le transport aérien ! Les acteurs du numérique, dont je fais partie, doivent se responsabiliser.
Pour ma part, j’intègre un certain nombre de bonnes pratiques dans ma manière de travailler au quotidien. Mais ces bonnes pratiques se traduisent surtout dans les prestations que je propose. Mon métier consiste à mieux positionner les sites Internet de mes clients sur les moteurs de recherche à travers le marketing de contenus digitaux (rédaction web, optimisation du référencement naturel, etc.). Mais sur Internet, créer du contenu, c’est stocker des données dans les fameux data centers, particulièrement énergivores.
Pour chacun de mes services, il existe des solutions visant à limiter l’impact environnemental. Je pratique par exemple le slow content, qui vise à créer des contenus à forte valeur ajoutée, ou qui favorise le recyclage de ses articles. Cela diminue ainsi les besoins en stockage de données. De même, améliorer l’ergonomie d’un site web évite les nombreux allers retours entre pages et limite ainsi le nombre de requêtes faites au serveur hébergeant le site Internet en question. Je fais aussi en sorte de favoriser un chargement rapide des pages en optimisant leur poids. C’est à la fois bon pour le référencement naturel et pour la planète !
Le souci est qu’aujourd’hui, beaucoup de marques et d’entreprises recherchent un profit immédiat : on souhaite faire le buzz, on nous matraque de publicités de plus en plus intrusives, on favorise l’infobésité et le contenu dit « de grignotage ». Voilà autant de stratégies court-termistes qui encouragent la surconsommation de contenus et donc la surproduction de données qu’il faut stocker. C’est une sorte d’engrenage qu’il faudrait réussir à casser.
Pour répondre aux défis, il faudrait une prise de conscience générale, mais ça ne sera pas simple car ce type de consommation de l’information fait maintenant partie de notre quotidien et répond d’une certaine manière aux attentes d’une grande partie de la population.
Pourquoi s’engager pour la préservation et la restauration des forêts ?
La destruction des forêts est une des manifestations les plus visibles des activités de l’homme ayant un impact sur la nature. Et le domaine dans lequel j’évolue aujourd’hui a sa part de responsabilité en raison de ses besoins en énergie. Il était donc logique pour moi que mon soutien aille en direction des projets visant à protéger et restaurer les forêts, tels que ceux menés par les porteurs de projets membres de la communauté all4trees.
C’est un peu par hasard que j’ai découvert all4trees et le projet m’a tout de suite emballé. J’ai notamment apprécié le fait que l’association soutienne plusieurs acteurs engagés sur le terrain. L’autre aspect qui me semble primordial est que les populations locales soient pleinement intégrées aux projets développés par les porteurs de projets membres de la communauté all4trees.
Je souhaite que mon partenariat avec la communauté all4trees aille au-delà de mon simple soutien financier au Fonds pour la préservation et la restauration des forêts. Mon objectif est aussi de faire passer un message à mes clients et mon réseau professionnel. Le message que nous pouvons tous agir à notre niveau.
Je soutiens la communauté all4trees pour participer à un projet humain en faveur des forêts et sensibiliser mon réseau professionnel aux enjeux environnementaux.