Mettre en place des outils pour mesurer les impacts de projets de reboisement tropicaux : tel est l’objectif passionnant de ma mission de volontariat de solidarité internationale pour all4trees ! Cette mission m’amène à travailler auprès de quatre porteurs de projet différents, dans pas moins de trois pays et sur des aspects aussi variés que la biodiversité, la structure du sol, les ressources alimentaires et énergétiques, l’économie et la gouvernance. Le mois d’octobre marque le retour de la pluie et du travail de bureau.

Entre fleurs de jacaranda et pluie des mangues

En ce mois d’octobre, les premières pluies sont finalement arrivées sur les Hautes Terres malagasy, apportant dans leur sillage un peu de fraîcheur bienvenue, une odeur envoûtante de pétrichor et une explosion de couleurs. Les étals du marché d’Antsirabe disparaissent peu à peu sous les mangues, tandis que les jacarandas couvrent le sol d’un gigantesque tapis mauve.

Jacaranda en fleurs à Antsirabe
Jacaranda en fleurs à Antsirabe

Pour moi, c’est le moment idéal pour me réfugier à l’intérieur des bureaux de Cœur de Forêt et laisser mûrir de nouvelles idées. En effet, ce mois-ci, pas de villages à rallier, d’arbres à grimper ou de lémuriens à repérer ; c’est l’heure de faire le bilan des missions précédentes, d’analyser les données rassemblées et d’améliorer les fiches-outil sur la base des retours terrain. Une étape tout aussi importante que la collecte de données elle-même !

 

Parlons biodiversité !

Début octobre, le troisième comité de pilotage est aussi l’occasion pour les porteurs de projet de se retrouver et d’échanger sur l’avancée de la mission. Nous sommes déjà aux deux tiers de l’année et de nombreux relevés ont pu être effectués, mais il en reste encore de nombreux autres à réaliser.

Parmi les sujets d’actualité, il y la biodiversité sous toutes ses formes. En effet, après une première mise en bouche dans le Makay au mois de juin, l’heure est venue de s’attaquer plus intensivement à ces questions-là. A Madagascar, je suis à la bonne adresse : ce n’est pas pour rien que la Grande Île est connue pour être l’un des hotspots de la biodiversité de la planète ! C’est le terrain idéal pour échanger avec des écologues et botanistes et tester des outils.

La diversité est haute en couleurs à Madagascar ! Voici un aperçu avec des ficus grevei et un lémurien (varecia rubra) 

Même si l’envie ne nous en manque pas, nous ne pouvons malheureusement pas réaliser un inventaire exhaustif de toutes les formes de vie, des gènes jusqu’aux écosystèmes. A la place, nous avons décidé de nous appuyer sur une série d’indicateurs indirects, comme la présence de bois mort, de gros bois ou de dendro-microhabitats (tels que les fentes et les cavités des arbres), qui peuvent servir de lieu de refuge, de reproduction et de nutrition pour de très nombreuses espèces. En parallèle, nous allons également sélectionner un ou deux taxons indicateurs par projet, comme les lémuriens, les oiseaux ou les coléoptères, qui feront l’objet d’un suivi rapproché. Plein de choses passionnantes en perspective donc !

Caméléon furcifer viridis
Caméléon furcifer viridis

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