Mettre en place des outils pour mesurer les impacts de projets de reboisement tropicaux : tel est l’objectif passionnant de ma mission de volontariat de solidarité internationale pour all4trees ! Cette mission m’amène à travailler auprès de quatre porteurs de projet différents, dans pas moins de quatre pays et sur des aspects aussi variés que la biodiversité, la structure du sol, les ressources alimentaires et énergétiques, l’économie et la gouvernance. En ce mois d’octobre, je vous amène dans les forêts aussi uniques que vulnérables du Dahomey Gap, au Bénin.
Immersion intensive
Ce mois-ci, je quitte un Madagascar en ébullition pour poursuivre ma mission à l’autre bout du continent, plus précisément au Bénin. Là encore, un programme riche m’attend ! Accompagnée des équipes d’Humy, d’Ecodec Bénin et d’ODDB, ainsi que d’une figure clé de la conservation béninoise, Degaule Panda, nous entamons un véritable tour du Bénin, du sud marécageux au nord vallonné, en passant par les forêts sacrées du centre, à la rencontre des personnes et des écosystèmes qui constituent le pays.

Entre l’exploration des pistes en latérites béninoises, la réintroduction d’un python royal et l’organisation d’une opération de sauvetage pour babouin en détresse, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer tout au long des deux semaines de mission. Les occasions pour s’émerveiller ne manquent pas non plus, qu’il s’agisse de se promener dans une forêt sacrée rafraichie par la pluie, de glisser en pirogue entre les arbres de la mystérieuse forêt Hlanzoun, ou encore d’observer des espèces menacées comme le singe à ventre roux et le colobe de Geoffroy. Chaque instant nous rappelle l’importance du travail effectué et ne font que renforcer notre motivation à impulser des initiatives à impact !
A gauche : singe à ventre roux à Drabo Gbo
A droite : la forêt marécageuse Hlanzoun
De la découverte à l’action
Au-delà de l’émerveillement initial, c’est aussi et surtout l’occasion de mieux comprendre les réalités locales et de rencontrer les différents parties-prenantes du projet : micro-pépiniéristes, apiculteurs, écogardes, bénéficiaires de micro-crédits… Plusieurs besoins sont ressortis de ces échanges, notamment le renforcement de capacités en matière de gestion comptable, essentiel à la fois dans une perspective d’autonomisation des acteurs et de renforcement de l’impact économique du projet.

Cette première mission sur le terrain permet également de repérer et anticiper les points de blocage potentiels. Ainsi, à Hlanzoun, nous avons constaté que la présence combinée de zones inondées et d’arbres à contreforts impressionnants ne facilitera certainement pas la prise de mesures dendrométriques. Nous n’en sommes pas au premier obstacle, cependant, et cela ne saura nous empêcher de mener à bien les inventaires forestiers prévus !