Mettre en place des outils pour mesurer les impacts de projets de reboisement tropicaux : tel est l’objectif passionnant de ma mission de volontariat de solidarité internationale pour all4trees ! Cette mission m’amène à travailler auprès de quatre porteurs de projet différents, dans pas moins de quatre pays et sur des aspects aussi variés que la biodiversité, la structure du sol, les ressources alimentaires et énergétiques, l’économie et la gouvernance. Ce mois-ci : dernière ligne droite avant de rejoindre le massif du Makay !

 

Direction le Makay

Le visa en poche, je peux prendre la route pour le grand ouest malagasy ! Après un voyage de dix heures, j’arrive au bureau de Naturevolution à Malaimbandy, où je dispose de quelques jours pour réaliser les deniers achats et recharger toutes les batteries avant le début d’une nouvelle mission d’inventaire forestier.

Sur la liste de courses avant quatre semaines de mission dans la forêt : des conserves, des haricots et des lampes solaires !
Sur la liste de courses avant quatre semaines de mission dans la forêt : des conserves, des haricots et des lampes solaires !

Mauvaise surprise à l’arrivée : le bureau est plongé dans le noir… Heureusement, les équipes de Naturevolution sont touche-à-tout et parviennent à rétablir le courant le jour suivant ; juste à temps pour que je puisse actualiser le formulaire d’inventaire et enregistrer les coordonnées des placettes dans les téléphones.

 

Zébu-épargne

Dans la lignée des réflexions entamées au Sénégal, je profite aussi de mon passage pour commencer à échanger avec les fruiticulteurs et les apiculteurs appuyés par Naturevolution – une étape essentielle afin d’éviter de proposer des outils hors sol. Ensemble, nous réfléchissons aux impacts concrets constatés (diversification des revenus, réduction de la pénibilité au travail, acquisition de nouvelles compétences…) et à la meilleure façon de les mesurer, dans un contexte où il est plus fréquent de raisonner en termes de charrettes que de kilogrammes, et en nombre de zébus que d’ariary ou de dollars !

A gauche : échange avec Narindra, cheffe de projet fruiticulture à Naturevolution

A droite : Saïdy, écogarde à Antsakoazato, s’improvise apiculteur

 

Je reprends ensuite le taxi-brousse pour rejoindre Anstakoazato, le dernier village avant de rejoindre le massif du Makay. Une fois n’est pas coutume, le trajet se déroule sans encombre. Arrivée à Antsakoazato, je retrouve François, salarié de Naturevolution et référent évaluation d’impact fraîchement nommé. C’est lui qui assurera la continuité des relevés dans les années à venir. L’enjeu de la mission est donc de taille : il s’agit de s’assurer qu’il dispose de toutes les clés nécessaires pour mener à bien ses futures fonctions. Avant de rejoindre le massif, je prends donc le temps de lui expliquer les étapes et les enjeux de la mesure d’impact à l’ombre d’un jujubier.

Formation de François, référent évaluation d’impact de Naturevolution, aux techniques d’inventaire forestier

C’est parti !

Les préparatifs achevés, il est enfin temps de rejoindre le massif ! La forêt d’Azohy n’a plus de secrets pour moi puisque je l’ai parcourue et reparcourue en juin de l’année dernière à la recherche des populations de lémuriens. Cependant, familière ou pas, la forêt garde toujours sa part de magie avec ses canyons verdoyants, ses rivières cristallines et ses habitants mystérieux.

Cette fois-ci, je fais équipe avec les partenaires du Caméléon Center Conservation, qui prévoient de passer la forêt au peigne fin à la recherche des caméléons et autres reptiles du Makay. Et surtout, j’attends l’arrivée d’une invitée spéciale qui devra nous rejoindre dans la forêt à la fin du mois de mai… A suivre !

La forêt d’Azohy en fin de journée
La forêt d’Azohy en fin de journée

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