Cathalijne, Volontaire de Solidarité Internationale avec all4trees, nous partage chaque mois un point d’étape de sa mission : évaluer l’impact des projets de reboisement tropicaux ! Pour cet article, elle revient sur le travail réalisé en termes d’évaluation socio-économique.

Mettre en place des outils pour mesurer les impacts de projets de reboisement tropicaux : tel est l’objectif passionnant de ma mission de volontariat de solidarité internationale pour all4trees ! Cette mission m’amène à travailler auprès de quatre porteurs de projet différents, dans pas moins de trois pays et sur des aspects aussi variés que la biodiversité, la structure du sol, les ressources alimentaires et énergétiques, l’économie et la gouvernance. La région de Fatick, au Sénégal, ouvre le bal des relevés avec l’administration d’un questionnaire socio-économique auprès des ménages de la région.

Carte projets VSI

C’est parti pour les premiers relevés !

En ce mois de mai, les préparatifs de la campagne de reboisement de 2024 prennent de plus en plus l’ampleur dans la région de Fatick. Les graines distribuées aux pépiniéristes ont été plantées, et à l’approche de l’hivernage, les premières pousses commencent à pointer leur nez, comme autant de signes prometteurs.

Quels impacts auront ces plants sur la vie des ménages fatickois ? L’avenir nous le dira !

Mes premières semaines de mission ont porté des fruits d’une nature tout autre : c’est en effet un questionnaire d’enquête socio-économique qui vu le jour grâce aux apports des équipes des quatre porteurs de projet ! Ce questionnaire devra nous permettre d’évaluer non seulement la consommation de ressources ligneuses au sein des zones d’intervention, mais aussi l’évolution de la situation économique et les habitudes agricoles et alimentaires des ménages bénéficiaires.

A gauche : jeux de rôle lors de la présentation du questionnaire
A droite : constitution de fagots de bois qui serviront d’étalon pour mesurer la consommation de bois des ménages enquêtés

Enquête sous l’arbre à palabres

C’est dans le petit village de Sorokh, situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Fatick, que nous testons le questionnaire pour la première fois. Les enquêtes nous mènent de ménage en ménage, ou plutôt d’arbre en arbre : c’est en effet à l’ombre des fromagers, des baobabs et des acacias que les habitants nous accueillent et acceptent de répondre à nos questions le temps d’une demi-heure. Les enquêteurs se prêtent à l’exercice avec habilité, jonglant entre le sérère, le wolof et le français selon les préférences des villageois.

L’après-midi venu, nous prenons le temps de faire le bilan des premiers jours de terrain et d’apporter quelques dernières améliorations au questionnaire avant qu’il ne soit déployé à plus grande échelle. En effet, les enquêtes se poursuivront ces prochaines semaines dans une vingtaine de villages situés autour de la forêt classée de Djilor, de la forêt classée de Malka et la forêt communautaire de Diob-Ndofféne.

Pour moi, cependant, le moment est désormais venu de quitter Fatick pour rejoindre Madagascar, où m’attendent les projets de Naturevolution et Cœur de Forêt. Affaire à suivre !

Enquête à l’ombre du feuillage d’un arbre à palabres dans le village de Sorokh
Enquête à l’ombre du feuillage d’un arbre à palabres dans le village de Sorokh

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